End of 2021: the period of the official creation of the A.A. SARL, a solo project of the Amarula Café Club singer, Arnaud Andrianony.

Defined by the latter as « a space created in order to be able to express oneself in one’s soul and conscience », the SARL acts as a drawing book, so much so that the words translate into images. Almost film-like scenes, evoking moods and colors constantly revived by countless intersecting rhymes that resonate with each other. These images also come to life through productions that are as frank as they are steamy, surveyed by a deep and low voice. Finally, it is impossible not to touch on the retro aesthetic that tinges the production with a bewitching nostalgia, a symbol of a deep conviction that exploring oneʼs past allows one to accept oneself in the present. This nostalgia, straddling the line between self-deprecation and the purest spleen, spills over into a kind of ego-spleen, a form mixing the game of the ego-trip with the melancholy of the real.

Although resolutely pop, SARL thus flirts with rap in his writing, while borrowing largely from the Lo-fi and bedroom-pop cultures of which King Krule, Gus Dapperton, King Princess are worthy representatives. The retro-futuristic pop of Blood Orange, Steve Lacy or Kali Uchis being certainly never far, it is in his francophone influences that SARL draws most of his inspirations, going from Odezenne to Muddy Monk through the inevitable brothers of the Pool, Makala and Varnish. These elements are found in the first 3 official pieces of the SARL « Les Morts ne sont pas Morts », « Fumigène » and « Machine à pluie », an audio-visual triptych directed by Marge Vigneau that serves as a presentation of the project. There is a television aesthetic referencing the 80ʼs, on tracks juggling these retro influences with current sounds. And thatʼs where the project speaks best, in the love of mixing genres, times, winks sometimes hidden within texts voluntarily subject to interpretation. This desire to find the right mix between these influences refers to the composite nature of the project, which can be seen in the very reading of its name.

If « A.A. » are initials, « SARL » refers to the multiple facets of his personality that interact with each other when writing and composing, almost reminiscent of how a business operates. A notion almost at the antithesis what an artist is. It is once again between these two poles and all their nuances that navigates the SARL, an entity at once united and pluri-personal whose music rich in influences could be defined in 3 words: pictorial, retro and theatrical.

Sincerely.

 

Fin 2021 : période de la création officielle de la A.A. SARL, projet solo du chanteur du Amarula Café Club, Arnaud Andrianony.

Définie par ce dernier comme « un espace créé afin de pouvoir sʼexprimer en son âme et conscience », la SARL fait office de cahier de dessin, tant les mots sʼy traduisent en images. Des scènes quasi filmesques, évoquant des ambiances et des couleurs sans cesse ravivées par dʼinnombrables rimes croisées qui résonnent entre elles. Ces images prennent également vie au travers de productions aussi franches que vaporeuses, arpentées par une voix grave et profonde. Enfin, impossible de ne pas aborder lʼesthétique rétro qui vient teinter les production dʼune envoutante nostalgie, symbole dʼune conviction profonde selon laquelle explorer son passé permet de sʼaccepter au présent. Cette nostalgie, à cheval entre lʼautodérision et le spleen le plus pur se déverse dans une sorte dʼégo-spleen, forme mêlant le jeu de lʼégo-trip à la mélancolie du réel.

Bien que résolument pop, la SARL flirte donc avec le rap dans son écriture, tout en empruntant largement aux cultures Lo-fi et bedroom-pop dont King Krule, Gus Dapperton, King Princess sont les dignes représentants. La pop retro-futuriste de Blood Orange, Steve Lacy ou Kali Uchis nʼétant certes jamais loin, cʼest dans ses influences francophones que la SARL puise le plus largement, allant dʼOdezenne à Muddy Monk en passant par les inévitables frères de la Piscine, Makala et Varnish. Ces éléments se retrouvent dans les 3 premiers morceaux officiels de la SARL « Les Morts ne sont pas Morts », « Fumigène » et « Machine à pluie », triptyque audio-visuel réalisé par Marge Vigneau qui fait office de présentation du projet. On y retrouve une esthétique télévisuelle faisant référence aux 80ʼs, sur des morceaux jonglant entre ces influences rétro et des sonorités actuelles. Et cʼest bien là que le projet parle le mieux, dans lʼamour du mélange des genres, des temps, des clins dʼoeil parfois cachées au sein de textes volontairement sujets à interprétation. Cette volonté de trouver le bon dosage entre ces influence renvoie à la nature composite du projet, qui sʼobserve à la lecture même de son nom.

Si « A.A. » sont des initiales, « SARL » fait référence aux multiples facettes de sa personnalité qui interagissent entre elles lorsquʼon écrit et compose, rappelant presque le fonctionnement dʼune entreprise. Une notion presque aux antipodes de celle dʼartiste. Cʼest encore une fois entre ces deux pôles et toutes leurs nuances que navigue la SARL, entité à la fois uni et pluri personnelle dont la musique riche en influences pourrait se définir en 3 mots : imagée, rétro et théâtrale.

Cordialement.